Éditions Belfond, 2008, 184 pages.
Luc Kervalec, un jeune apprenti écrivain français, décide de partir à New York dans l’espoir fou de rencontrer Paul Auster son idole qu’il vénère et considère comme son maître.
« Je parvenais à rencontrer Paul Auster et à lui faire lire mon manuscrit. Il aimait, on devenait copains, une histoire formidable naissait entre nous et, au passage, il me donnait un petit coup de main pour trouver un éditeur. Mais si jamais cela ne se passait pas comme je l’espérais, il n’en restait pas moins qu’en partant à la recherche de Paul Auster, j’avais de grandes chances qu’il m’arrive tout un tas de trucs incroyables. »
C’est donc bourré de bonnes intentions qu’il achète son billet pour New York. À peine arrivé sur le sol américain, il se fait voler tout ce qu’il possède y compris sa sacoche contenant son manuscrit.
Après une nuit d’errance, avec pour seul compagnon un chien qui ne le quitte plus, il trouve refuge auprès d’Alejandro Asturias, un vieux poète andalou malvoyant qui accepte de l’aider à condition qu’il transcrive sa poésie ; une œuvre titanesque qu’il a gardée enfouie dans sa mémoire. Mais dans cette odyssée, le temps lui est compté s’il veut réaliser son rêve américain, il faut qu’il retrouve l’inspiration pour réécrire son roman. Devant la beauté de Miranda, petite fille du poète, il sent lui pousser des ailes qui le conduiront à des rencontres aussi inattendues qu’insolites qui donneront forme à sa quête existentielle.
Un magnifique roman initiatique rempli de poésie, d’humour et de sensibilité qui démontre que tous ces faisceaux de coïncidences, ces lots d’errances, de convergences surprenantes qui peuplent notre existence ne sont pas le seul fruit du hasard, mais bien une cause nécessaire qui nous pousse vers notre destinée.
« Quelquefois, le temps est si clément qu’il y a presque une parenthèse qui s’ouvre entre nous et le non-sens de ce monde. Je crois que c’est aussi entre parenthèses que le hasard nous parle le mieux, qu’il apporte ses précisions indispensables, son faisceau de recoupements qui amusent notre errance. Il faut juste une lecture attentive, ne pas sauter les lignes. »
Un livre qui aborde les thèmes récurrents de Paul Auster tout en s’imprégnant de son univers. J’ai adoré cette lecture et, pour un premier essai, c’est un vrai coup de maître de la part de l’auteur !!
Citation en exergue :
« Tu ne vaux pas mieux qu’un animal. Si tu restes où tu es, tu seras mort avant la fin de l’hiver. Si tu viens avec moi, je t’apprendrai à voler. » Paul AUSTER, (Mr Vertigo)
Retrouver le site officiel de Valérie Boronad.
Clarabel (que je remercie beaucoup pour le prêt), Goelen (qui me l'a gentiment envoyé) et Camille qui l’ont également lu.