Éditions L’escarbille, 2002, 44 pages.
Odilon et Marie Gabrielle, ce couple si beau et si rond, sont deux gourmets qui aiment se retrouver à l’abri dans le giron de la cuisine en compagnie de leur fille Berthe qui aide à la préparation des bons petits plats que lui concocte sa mère. Mais un jour Berthe décide de ne plus se nourrir, de ne plus être le lieu périphérique de leur délectation, une succursale de leur félicité gustative. « Effrayés, Marie-Gabrielle et Odilon assistent à cette débâcle. Au fil des jours, l’enfant dodue fond terriblement, impitoyablement. »
Au cœur de ce tableau gastronomique, où fleure bon la surabondance de victuailles que prépare amoureusement Marie-Gabrielle, c’est le récit d’une rupture, d’une déchirure entre Berthe et ses parents qui se produit. Françoise Moreau nous offre un magnifique texte aux mots exquis et cruels qui se dévore d’une traite !
Il a déjà fait escale chez Anne, Bladelor & Gawou, il est maintenant parti à la rencontre de Chiffonnette.