Nil Éditions, 2006, 313 pages.
Traduit de l'anglais par Odile Demange.
Tout commence par une belle journée à la montagne. Un pique-nique familial donné en l’honneur des neuf ans de Louis Drax. Ça aurait pu être une magnifique fête d’anniversaire, si ce terrible drame ne s’était pas
produit : Louis vient de tomber au fond du ravin, dans le torrent. La vie des Drax bascule irrémédiablement dans l’enfer. Louis a été transporté à l’hôpital où il vient d’être déclaré cliniquement mort. Deux heures plus tard, ses fonctions vitales reviennent à la vie devant l’incompréhension des médecins et la joie de la mère en larmes et déboussolée.
Plein d’évènements étranges, surnaturels se multiplient autour de cet enfant sujet, depuis sa naissance, à des accidents à répétitions. Une enquête est alors menée, car, lors du pique-nique, le père a disparu et aux yeux du personnel hospitalier, la mère qui éprouve pour son fils un amour angoissé extrêmement protecteur, n’est pas très claire non plus, elle fuit le contact des autres parents qui subissent la même souffrance d’avoir un enfant dans un coma végétatif, mais, surtout, semble redouter le retour à la vie du petit Louis. Sa chute est-elle réellement accidentelle ? C’est ce que veulent savoir la police et le médecin. Mais ce dernier succombe à l’attitude étrange, énigmatique de Mme Drax qui reste cloîtrée dans son désespoir muet.
Je n’en dirais pas plus pour ne pas éventer le dénouement de l’histoire, mais tout au long du livre des événements étranges vont se multiplier, ponctués par l’intervention de Louis Drax, cet enfant à la pensée morbide et à l’imagination excentrique qui s’adresse du fond de son coma au lecteur. C’est un livre prenant, on a hâte d’arriver à la dernière page pour connaître l’aboutissement de ce suspense.
Citation :
« L’observation du cerveau nous apprend qu’en un sens nous ne sommes que de la viande ; et que, dans un autre, nous ne sommes que de la fiction. »
Paul BROCKS, Into the Silent Land.
Le site officiel de l'auteur
L’ouvrage devait être adapté au cinéma par Anthony Minghella, réalisateur du « Patient anglais » et « Retour à Cold Mountain ». Il venait de terminé le tournage d’un des segments du film New York, je t’aime, le réalisateur travaillait sur plusieurs projets, dont The Ninth Life of Louis Drax, d’après le roman de Liz Jensen. Mais hélas, ce projet ne verra pas le jour, car je viens d'apprendre que ce réalisateur est décédé à Londres le 18 mars 2008 à l'âge de 54 ans d'une hémorragie cérébrale.
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