Éditions Pauvert, 1974, 175 pages.
1974 - Grand Prix des lectrices de Elle.
Dans une misérable chambre de la Bastille, Marie, qui n’a que pour compagnon son cahier et son crayon, raconte pourquoi cette mère de deux enfants se retrouve si seule, à l’abandon. En écrivant ce qu’elle a vécu à l’âge de vingt ans avec Raphaël, un peintre volage, elle désamorce sept années de bonheur, de folle passion.
Dans ce roman en partie autobiographique, Françoise Lefèvre est Marie, la compagne de Raphaël qui peine à vendre ses peintures. Très vite ils se retrouvent sans argent, troquant les toiles pour une bouchée de pain, vivants dans des endroits les plus insalubres en compagnie de leur premier bébé. Mais Marie croit en son art, fait beaucoup de sacrifice, elle se raccroche sans cesse à la moindre petite étincelle de bonheur pour rebondir dans cette vie de nomade où la misère fait rage.
Elle attend beaucoup de la vie, de l’amour qui la porte, la fait avancer, elle est au petit soin avec ses filles, ce souci du bien-être de Raphaël qui a une attitude des plus ingrates envers elle.
Ce roman est un poignant hymne à la vie, faite d’espoir et de volonté. Sa véritable bouée de sauvetage est l’écriture dans laquelle elle excelle pour décrire avec beaucoup de poésie, de sensibilité, son douloureux parcours, ses désillusions, ses blessures intimes qui vont la rendre plus forte que jamais. Grâce à cette fureur de vivre, sa foi en l’avenir, cette première habitude est sa force pour aller de l’avant. Cette leçon de vie, ou de survie, est un livre sombre, mais magnifique !
Merci beaucoup Anne pour ce joli prêt !
Comme vous avez pu le constater, la photo de la couverture est le premier exemplaire sorti en 1974 par les éditions Pauvert et voici, rien que pour le plaisir, le verso :
L'avis de Séverine et celui de Clarabel qui vous parle également des autres livres de cette talentueuse écrivaine ! A découvrir sans plus tarder !