8 mars 2008
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Éditions Sabine Wespieser, 2007, 711 pages.
2007 - Prix Victor Rossel et le Prix Victor Rossel des jeunes.
Ce pavé de 711 pages raconte l’histoire de la famille Zemka. Le narrateur, et c’est là toute l’originalité du roman, n’est autre que la maison elle-même, une bâtisse du XVIIIe siècle située au fin fond de la Galicie - terre rattachée à l’empire des Habsbourgs depuis le partage de la Pologne - et qui est bien placée pour savoir tout ce qui s’est dit, s’est passé entre ses murs.
C’est en 1820, lors d’un bal célébré chez le baron et la baronne von Kotz que leur fille Clara, au physique peu engageant, rencontre le beau Polonais Jozef Zemka et en tombe follement amoureuse. Ce fils de confiseur au visage d’ange vient de prendre la succession de son oncle pour devenir l’administrateur du domaine.
Une nuit, la très catholique Clara, l’aspirante religieuse consent à laisser l’intendant de son père la rejoindre dans son lit et lui voler sa fleur. Cet écart de conduite les amène à célébrer ce mariage morganatique qui annonce la venue de leur premier enfant « l’enfant du pêché » qui, au grand désespoir de Jozef, est une petite fille.
Cette vexation va se reproduire plus d’une fois, car Clara mettra au monde non pas une fille, mais cinq filles nubiles dont la destinée est racontée par cette maison qui s’angoisse, tente de comprendre, éprouve beaucoup d’empathie pour ses habitants, comme pour cette pauvre Clara délaissée par un mari qui la trompe, la rudoie, mais qui heureusement connaîtra l’amour dans les bras de l’instructeur de ses filles, un révolutionnaire. Car des révolutions, il y en a, elles éclatent en Galicie ce petit bout de terre qui excite les convoitises autrichiennes, polonaises et russe. Ce combat pour l’indépendance, cette atmosphère de menace, de mystère, et aussi d’espérance se répercutent jusque dans les fibres de cette demeure.
Sous ses corniches blanches, ses vitres à biseaux, son fronton de temple grec, cette maison, qui parle aussi bien des vivants et des ombres qu’elle a épiés sur plusieurs générations en prenant soin de garder tous leurs secrets dans ses murs, est une narratrice formidable et captivante. On la ressent vibrer, respirer, il y a les odeurs, les courants d’air, chaque pièce renferme son histoire. Elle est fascinée par ces femmes condamnées comme elle à la vie intérieure, mais qui sont débordantes de passion, d’énergie…
Diane Meur a écrit une magnifique saga familiale qui nous emporte dans un souffle épique. Tous les ingrédients sont réunis : une maison, des personnages très attachants, des passions brutales et ardentes et toutes ces destinées qui se croisent, se succèdent avec force et passion font que l’attention ne faiblit pas et que l’on dévore ce roman de la première page à la dernière. Magnifique !
Merci beaucoup Ptitlapin pour cette belle découverte !!
Michel, Gachucha, Solenn & Marie ont également aimé ce livre.
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