Éditions Actes Sud, 1994, 107 pages.
Quatrième de couverture :
Rien ne prédestinait Céline Rabouillot à devenir garde-barrière. Elle lit des livres, parle trois langues, comprend les enfants comme personne. Elle accompagne un homme âgé qui a aimé les abeilles, la bonne chère et les grands crus de Bourgogne. Mais elle est grosse, trop grosse pour les "autres" que dérangent ses manières et ses habitudes. Et la voilà — elle qui porte le poids de l’absence, le chagrin d’un enfant mort — vouée à la haine sournoise de ceux qui n’acceptent la différence sous aucune de ses manifestations.
Dans ce récit tragique, aux pages tour à tour fiévreuses et révoltées, Françoise Lefèvre, en même temps qu’elle évoque cette cruauté par phrases impitoyables, s’attache à révéler la somme de grâce et de tendresse qui fait de Céline Rabouillot un être de passion, une Marie Madeleine d’aujourd’hui.
Je me souviens encore très bien de ce petit livre et l’émotion que j’ai ressentie durant cette lecture. C’est une belle histoire de solitude, d’une femme rejetée par la société à cause de son physique, le paraître est primordial, alors que son cœur déborde d’amour pour un homme âgé qui souffre d’une maladie incurable, des enfants qui s’ennuient. Mais ce cœur continue de battre dans le seul espoir du retour de Roland de Roncevaux, son amant, qu’elle a aimé juste une nuit, qui lui a fait la promesse de revenir et dont elle a eu un enfant disparu tragiquement. À lire sans hésiter !
Format poche