sur le site des éditions José Corti
Éditions José Corti, 2007, 158 pages.
« Je prends peut-être ce train pour la denière fois. Il est bon de constater combien l’âge prépare à la mort. Privé des anciennes passions, libéré du désir et de ses attentes, pourquoi le monde ne deviendrait-il pas aussi doux que ce plaid posé sur mes genoux ? »
Lors de ce voyage en train, cet homme, arrivé à la fin de son existence, se remémore ses escapades lointaines et surtout son coup de foudre pour une haute bâtisse, en bordure d’un lac, flanquée d'une véranda soutenue par des colonnettes. Un lieu qu’il pensait connaître « On est certain d’avoir déjà vu ce vers quoi l’on se porte pour la première fois. D’aucuns supposent dans ce phénomène quelque subtil enracinement dans le terreau des siècles ; l’âme survivrait à ses disparitions, un imprévu rallumerait, par fragments, les vestiges de son histoire enfouie. »
Cette demeure délaissée est à vendre et la propriétaire, une Comtesse veuve et belle, lui fait visiter les lieux, mais cette étrange et fascinante rencontre le met dans un drôle d’état et fait ressurgir en lui un passé enfoui.
« Sous la poussière,une onde continuait de glisser entre ces objets oubliés ; une âme féminine, retenue dans quelque provisoire loge du temps, avait muni ces lieux d’une magie durable. »
Embarquez à bord de ce train et laissez-vous charmer et bercer par la verve poétique de cet éternel vagabond retraçant ses errances en Orient dans de grands hôtels ou dans des cabarets. Écoutez-le vous conter son attachement à un lieu qui lui a donné cette paix intérieure, cette tranquillité de l’âme qu’il a su trouver. C’est un joli roman suave, empreint de poésie qui vibre d’éclat et d’étrangeté.
L'avis de celles qui ont été charmées : Sylvie & Flo (tu as raison j'ai aimé ce paisible et énigmatique voyage) & celui de BelleSahi qui n'a pas accrochée !