Éditions Mercure de France, 2007, 158 pages.
Valérie, suite à un déluge qui s’est abattu sur la Californie, est venue aider ses parents à nettoyer la villa qui a subi beaucoup de dégâts.
Ces intempéries ont déclenché un éboulement et un gros rocher, d’une étonnante rondeur anguleuse, se retrouve maintenant suspendu au-dessus de la maison, retenu que par un amas de brisures de lianes, de branches colmatées de terre.
Mais hormis cette menace qui pèse sur cette famille, on sent bien que plane une tension latente prête à exploser à tout moment. La mère s’active à effacer toute trace, à remettre les choses en ordre, pensant que tout peut être résolu par l’action. Le père, ancien médecin à la retraite, reste plutôt passif, fantomatique face à l’ampleur de la catastrophe. Le frère, qui débarque avec sa femme et ses enfants, est remonté contre sa mère et s’ajoute à cette angoisse palpable l’annonce d’un drame qui va perturber toute la famille : Cindy, la nourrice des gamins, vient d’avoir un accident.
Je suis restée happée par cette histoire, cette atmosphère sous tension qui fait que l’on reste sur ses gardes. La famille est sur le point d’être pulvérisée, mais par quoi ? par qui ? On se demande d’où va venir la catastrophe. Tout est dans l’action, les personnages s’évitent, s’épient, tout se passe dans le silence, le non-dit. Un petit roman que l’on a dû mal à refermer, pris dans ce drame feutré, au style épuré, direct et terriblement oppressant !
Anne a aimé également !