25 novembre 2007
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Chaque jour est un adieu :
Éditions du Seuil, 2000, 126 pages.
Quatrième de couverture :
« Je sursaute à cette seule idée : d'autres gens y habitent, dans notre maison. Et ça reste complètement insupportable. Combien de temps a-t-elle été à nous ? J'avais six ans quand on s'y est installés. J'en avais vingt-cinq à la mort de ma mère, quand elle a été vendue. Pourtant, je n'arriverai jamais à en parler autrement que de notre maison. On y a été tellement heureux et parfois, aussi, si totalement désespérés, nous tous, les dix enfants. Et nos parents. J'habite loin de Trans, maintenant, depuis longtemps, mais il m'arrive de repasser devant la maison, en tremblant. Et c'est comme si je me brûlais, en approchant de la fenêtre. Parce qu'en même temps que ce bonheur, il y a eu trop de malheur. » A.R.
Citation en exergue :
« Sinon l'enfance, qu'y avait-il alors qu'il n'y a plus ? » Saint-John Perse, Éloges.
Un jeune homme est passé :
Éditions du Seuil, 2002, 142 pages.

Quatrième de couverture :
« Mon lieu préféré, à Rome, c’est un grand parc qui vient tout juste d’être ouvert a public, la villa Pamphili. J’y vais à pied, les fins d’après-midi. C’est l’heure où j’ai rendez-vous avec moi-même, avec mon enfance, avec ma famille. Je pense à mon père, à la mort de mon père, à la guerre entre mes parents, au silence de mon père, à notre silence à nous, les enfants. Je suis heureux et j’ai peur. L’étrange douceur de la villa Pamphili me serre le cœur. Il va bientôt faire nuit. Les promeneurs sont des ombres. De violentes odeurs montent de l’herbe. Je rentre au Collegio tel un fantôme, glissant dans l’air comme à travers l’absence. C’est l’heure de retrouver mes amis américains. Ce soir, Mike va sortir sa guitare et chanter We shall over-come – oui, nous vaincrons nos ennemis. »
Citation en exergue :
« So happy just to be alive underneath this sky of blue... » Bob Dylan, New Morning.
Comme une chanson dans la nuit :
Éditions du Seuil, 2003, 122 pages.

Quatrième de couverture :
« Toutes ces années à faire un métier qu’on aime, dans un journal qu’on aime. Et puis c’est fini. Toutes les questions, alors, qui se bousculent, sur la liberté, le choix, le destin, le temps qui reste. Toutes ces questions qui font revenir l’enfance, le long film de la vie. On débusque des énigmes. On croise des fantômes. On bute sur des secrets. Tout arrive par bouffées, à l’improviste, par effraction. Qu’est-ce qu’une vie ? Qu’est-ce qui fait qu’on peut dire : voilà, c’est ma vie ?
Le travail, les rencontres, l’amour, les enfants, les deuils, les échecs, les souffrances…. Et ces moments d’incroyable bonheur avec celle qu’on aime, avec les enfants, avec la couleur du ciel et l’odeur de la terre. Ces moments qu’on se jure de ne jamais oublier, comme un viatique pour affronter la vie quand on ne sait plus, quand on a peur. » A.R.
Citation en exergue :
« Sais-tu ce qu'on te demandera à ta mort ? On ne te demandera pas si tu travaillais à une oeuvre nouvelle, magistrale, extraordinaire, à l'instant de ta mort [...] Moi, je suis persuadé qu'on te posera deux questions seulement. Est-ce que toutes tes bonnes étoiles étaients éteintes ? Écrivais-tu sous la dictée de ton coeur ? »
J.D. Salinger, Seymour, une introduction.

Dans cette confidence émouvante, empreinte de nostalgie, Alain Rémond nous révèle son enfance dans un petit village de Normandie, le débarquement, la dure vie de campagne d’une famille nombreuse composée de quatre frères et sœurs partageant des années de bonheur assombries par le désespoir.
Il nous emmène en Bretagne, à Rome et à Paris, il dévoile sa jeunesse catholique, indécise, tout en se confiant à son défunt père, qu’il regrette d’avoir si peu connu, il lui raconte ses anecdotes dans les années explosives sur un air de Bob Dylan.
Le troisième volet de cette trilogie intime est une remise en question, des doutes naissent qu’il partage avec son lecteur, il décrit sa passion du journalisme et de l’audiovisuel, raconte comment du jour au lendemain ce qu’il s’était bâti s’effondre subitement et le fait replonger dans le passé, mais surtout face à ces adversités démontre qu’il ne faut jamais baisser les bras.
C’est un magnifique hymne à la vie qu’Alain Rémond nous transmet en toute simplicité, pudeur et sensibilité. Cette trilogie m’a chavirée et je comprends les centaines de lecteurs qui se sont reconnus dans cette histoire. Il nous parle directement avec ses mots qui sont les nôtres. Un vrai moment de bonheur et d’émotions !
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