Éditions Gallimard, 611 pages
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laetitia Devaux.
« Papa disait toujours qu’il faut une sublime excuse pour écrire l’histoire de sa vie avec l’espoir d’être lu. »
Et pourtant, maintenant qu’elle s’apprête à intégrer Harvard, Bleue Van Meer, cette adolescente surdouée à la culture époustouflante qui doit son prénom au Cassius Bleu un papillon collectionné par sa mère, décide de prendre la plume pour raconter son histoire.
Elle avait cinq ans à la mort de sa mère tuée dans un accident de voiture. Depuis dix ans, elle suit son père, un séduisant et brillant conférencier excentrique qui traverse tout le pays pour aller enseigner dans les universités.
La vie de Bleue est remplie de routes, de marathons de sonnets, de citations de morts célèbres qu’elle s’amuse à lancer pour contrer son père souvent d’humeur bourbon. Leurs pérégrinations les mènent à l’université St Gallway en Caroline du Nord où Bleue fait la connaissance d’un groupe d’élève surnommé « Le Sang Bleu » qui tourne autour de la ravissante Hannah Schneider, une enseignante aux allures mystérieuses et envoûtantes. Mais un jour, alors que Hannah est sur le point de lui révéler son secret, Bleue découvre son cadavre pendu à un arbre.
Ce roman en trois parties, contenant trente-six chapitres portant chacun pour titre une œuvre littéraire, est captivant et en même temps déroutant. Au début, j’ai eu dû mal à rester concentrée à cause des nombreuses digressions faisant, à chaque pensée ou événement, référence aux citations d’auteurs ou renvoi à certains croquis qui apparaissent au fil des pages. Ce n’est qu’en franchissant la troisième partie (soit pratiquement à la moitié du livre) que l’action commence à se faire ressentir. L’auteur met de côté ces métaphores pour se livrer à de folles et judicieuses spéculations où l’intrigue bat son plein jusqu’à une fin des plus surprenantes qu’inattendues !
Pour ce premier roman original et très prometteur, Marisha Pessl, qui vient de fêter ses trente ans, est un auteur remarquable doué d’une faconde intarissable qui va jusqu’à proposer, en guise d’épilogue, un contrôle final pour voir si vous avez bien tout suivi !!
Petites précisons supplémentaires :
* La Physique des catastrophes a fait partie de la première sélection pour le Prix Femina étranger 2007.
* La Physique des catastrophes fait partie de la seconde sélection du Prix Médicis étranger 2007.
D'autres avis sur ce livre : Clochette (son coup de coeur), Ptitlapin (qui a beaucoup aimé) & Cathulu (qui a abandonné à la page 350 et je peux la comprendre, car c'est là où je me suis posé la question !)