

Édition Sabine Wespieser, 2007, 378 pages.
Traduit du vietnamien par Phuong Dang Tran.
Après le magnifique roman Terre des oublis qui a reçu récemment le grand prix des lectrices de « Elle », Duong Thu Huong nous offre ici son deuxième roman, paru en 1985 au Viêtnam, mêlant fiction et une partie de son itinéraire d’enfance en commençant par appeler la narratrice Bê qui est en fait son véritable prénom.
À la fin des années cinquante, Bê alors âgée de douze ans, habite avec sa mère dans le petit bourg de Rê au Viêtnam. Son père, officier dans l’armée, est cantonné loin au nord dans une garnison frontalière, et ne revient en permission qu’une fois tous les trois ans.
Un jour, cette petite fille au caractère bien trempé assiste à un événement qui va bouleverser sa belle et tranquille existence écolière ; une de ses camarades est victime d’un abus de la part de Gia, le nouveau professeur de gymnastique. Ne pouvant fermer les yeux sur ce qu’elle a vu, Bê dénonce l’attitude infâme de cet homme. Mais ce qu’elle va vite comprendre, c’est qu’un élève qui s’oppose à son maître commet une faute impardonnable et Bê se voit brutalement exclue de l’école.
Ne trouvant aucun soutien aux yeux de sa mère, révoltée, elle s’enfuit avec Loan sa meilleure amie pour rejoindre l’homme qu’elle adore le plus au monde : son père. Sans un sou en poche et livrées à elles-mêmes, ces deux adolescentes vont entreprendre le premier long périple de leur vie où défilent des paysages de montagne et de rizières, vivre des aventures palpitantes et cocasses, faire divers petits boulots pour subsister et rencontrer des personnages aussi émouvants qu’étonnants.

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