Éditions Gallimard, 301 pages.
Ce livre se présente comme un conte dans lequel Schultz, le premier personnage que l’on rencontre et qui fut jadis un homme heureux, se retrouve expulsé de chez lui, baignant dans une misère noire depuis que sa femme et ses enfants l’ont abandonné, désormais il rôde au volant de sa vieille guimbarde malodorante.
En chemin, il fait la connaissance de Leïla, une jeune étudiante dynamique, qui a décidé de tout plaquer, ses parents et l’école, après avoir vainement tenté d’attirer l’attention de son prof de philo. Puis, au cœur de l’hiver, un drame survient, Leïla en est bouleversée, elle va rendre visite à Mémé la Noire, une vieille pachydermique cloîtrée dans une pièce sombre, une sorte de Madame Irma, qui va lui révéler qu’elle et Schultz sont les personnages d’un roman, et qu’un écrivain, installé dans l’autre monde décide et écrit tout ce qui leur arrive.
Pour Leïla c’en est trop, elle va franchir l’espace interscripturaux pour demander des comptes à Jacques Larsen, auteur de romans romanesques, et lui ordonne de modifier certains passages qu’elle trouve injustes, inhumains. Mais peut-on réellement changer le sort d’une personne, si tout est écrit d’avance ?
Le dernier livre de Pierre Péju aborde le thème du destin, un roman métaphysique qui donne à réfléchir sur notre propre destinée. Comme si, tout ce qui arrive dans la vie n’est pas le fruit du hasard, mais bel et bien prévu. J’avoue que ce livre m’a plu, pourtant, en le refermant, je n’arrivais pas à comprendre ce que je ressentais, il a fallu attendre que le livre mûrisse en moi pour dire que ce « cœur de pierre » ne laisse pas indifférent.
L'avis de L'encreuse