Éditions Stock, 2007, 142 pages.
Le narrateur est un homme qui est mort depuis dix-sept jours, il enrage d’avoir été fauché si tôt, il avait encore tant de choses à faire, à aimer. De là où il se trouve, il souffre de voir son amie d’enfance Blue, sa sœur de lait, le pleurer, il la suit de près, tel un fantôme errant comme une âme en peine portant la nostalgie de la vie.
Blue se sent perdu sans lui, et part à la recherche de réponses en se réfugiant au « Col de l’ange » leur village natal, là où elle s’était pourtant jurée ne jamais retourner.
L’odeur de cette maison lui assaille les narines, lui rouvre les plaies de ses souvenirs d’enfance peu réjouissants, où la violence lui a fait se méfier des hommes qui pourtant se figeaient devant tant de beauté, comme Marcus, le frère du disparu, qui ne l’a jamais oublié et qu’elle va retrouver…
Dans cet étonnant huit clos, Simonetta Greggio, cette fois-ci, nous plonge dans une ambiance plus froide plus sombre, rien à voir avec son premier roman
« La douceur des hommes », mais, malgré tout, l’amour y trouve sa place toujours aussi sensuel et impudique. Un court et subtil roman que je vous invite à découvrir !
Citation en exergue :
« Je considère que j'écris des histoires pour d'autres. A la place d'autres gens qui sont morts ou muets.
- Mais vous ne savez pas. Vous écrivez comme si vous saviez, et vous ne savez pas. »