Éditions Belfond, 218 pages,
Traduit de l’anglais (Irlande) par Anne Damour.
Lorsque Sally rentre à Dublin après une tournée triomphale sur les scènes des capitales européennes, la guerre éclate entre les États-Unis et l’Irak. Mais la guerre pénètre également chez Sally quand son mari lui annonce qu’il l’a quitte. Sally, prise au dépourvu, se retrouve seule, épuisée, démoralisée.
Avec Jenny, sa voisine et amie, elle parle de ce douloureux passé qui revient la hanter, elle repense à sa mère qui a toujours refusé de lui révéler le nom de son père et qui s’est suicidée. Sally depuis se sent orpheline.
« Je suis une moitié de personne. Je peux t’affirmer que c’est horrible. Crois-moi. Père inconnu…Tout ce que j’ai toujours voulu savoir c’était son nom. Je ne voulais pas aller le harceler. Non rien de tel. Juste savoir son nom. Après tout, ce devrait être le mien aussi. »
Sally décide de faire sa propre enquête en espérant que le seul parent qui lui reste, son grand-père, un évêque anglican à l’allure froide et austère que sa mère détestait, lui viendra en aide. À force de patience, de persévérance, le vieil homme lui livre ses mémoires et Sally découvre avec effarement l’histoire de sa famille.
« C’est alors que j’ai su que la vérité…qu’est-ce que la vérité de toute façon ? ma vie entière a été une immense non-vérité, et maintenant que j’approche de la fin je veux rectifier les choses. Sauf, bien sûr, que la vérité peut causer plus de mal que nécessaire. »
« Un roman d’une simplicité trompeuse », c’est exactement ça, on se laisse entraîner dans cette histoire sans savoir où l’auteur veut nous emmener et soudain c’est le chaos. Sur fond de guerre, Jennifer Johnston parle d’un sujet délicat avec beaucoup de compassion et sensibilité en démontrant que le pardon et l’amour peuvent vaincre toute hostilité.