Éditions Héloïse d’Ormesson, 124 pages.
Depuis le décès de son mari mort brutalement quand José n’avait qu’un mois et demi, Hélène, jeune veuve de trente-cinq ans, a pris l’habitude d’être seule. Mais l’absence de cet homme n’est rien en comparaison aux silences que lui inflige son petit garçon de 9 ans qui s’est enfermé dans un monde imaginaire où lui seul à accès. José ne veut rien devoir aux autres, il est fier d’avoir son monde à lui, rien qu’à lui. Dans sa chambre, tous les objets qui l’entourent ont été réinventés, ainsi son lit devient « voyage » où de là il peut contempler le sourire de « nuage » le plafond et s’entretenir avec « colonel » le bougeoir…
Hélène s’inquiète de ses comportements étranges, de ses monologues solitaires, des noms donnés aux choses, elle en a parlé au docteur, mais celui-ci ne trouve pas l’état de José préoccupant, c’est de son âge de s’amuser de la sorte, il lui prescrit juste du repos et de la patience.
Malgré ces recommandations, Hélène ne supporte plus le mutisme de son fils qui la déstabilise au point d’en boire et de se faire licencier. Bourrée de tranquillisant, elle passe le reste de son temps devant la télévision avec pour seule compagnie sa bouteille d’alcool et finit par en mourir.
À la mort de sa mère, José est recueilli par sa tante puis petit à petit son univers imaginaire bascule jusqu’à l’envoyer à la clinique, chambre 127, au service pour enfants.
Avec de simples mots, Richard Andrieux, qui signe ici son premier roman, réalise une histoire tendre et poignante où il démontre la fragilité du monde imaginaire de l’enfant, la solitude dans laquelle il s’isole et le deuil. Ce livre a déjà reçu le prix du premier roman de la Forêt des livres 2007, pour en savoir plus c’est par ICI. Alors n’hésitez pas à découvrir l’imaginaire de José
« qui tient par un fil, suspendu entre deux mondes. »
Citation en exergue :
« Le monde nous appartient. Il suffit juste de penser que tout est possible, ici ou ailleurs… »
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L'avis enthousiaste de Gawou et d'Eric