Éditions Métailié, 2002, 354 pages.
Traduit de l’espagnol (Argentine) par François Gaudry.
En 1975 Liliana, détenue politique, met au monde une petite fille qu’elle a à peine le temps de connaître puisqu’elle est destinée à la fille du haut dignitaire politique qui vient d’accoucher d’un bébé mort-né.
Luz, qui a déjà bien grandi, commence à se poser des questions sur ses origines. Ses rapports avec sa mère adoptive sont des plus tendus et distants, elle ignore même d’où vient cette enfant qui lui ressemble si peu. Il n’y a que Miriam, la compagne d’un des tortionnaires qui s’est liée d’amitié avec la prisonnière, qui sait la vérité et qui a juré à Liliana de tout dévoiler à sa fille.
Ce n’est que des années plus tard, à la naissance de son fils Juan, que Luz entreprend des recherches sur sa véritable identité. Elle se lance dans une quête difficile, semée d’embûches et de douleurs affectives, en espérant être une enfant volée et non la petite fille d’un des responsables de la répression. Elle cherche sans relâche à faire la lumière sur cette histoire d’ombres, déterrant ainsi les souffrances d’un peuple, ces milliers d’Argentins « les subversifs » qui ont été torturés et tués parce qu’ils osaient rêver d’un monde meilleur.
Dans ce livre dur, bouleversant et tendre à la fois Elsa Osorio nous attire avec succès dans ses filets en évoquant, sous forme d’enquête, la période noire de la dictature argentine, ces années de silence et de cécité qui ont poussé des milliers de personnes à l’exile. Un roman magnifique, attachant et si lucide que l’on oublie vite que Luz n’est qu’un personnage de fiction. Ce roman a reçu le deuxième Prix Littérature Amnesty 2001.
Sylire, Lisa, Nathalie, BelleSahi, Anjelica, Papillon, Joelle, Allie, Nina, Grominou2, Clochette, ptitlapin, Gachucha, Beatrix, MAlice, Katell, Praline, Jules, Jumy, Mammig, Mirontaine, Arlette, Camille & Flo