« Chaque matin, il me tardait que ma famille descende à la plage, je promettais des les rejoindre ; mais, en réalité, je ne pensais qu’à une chose à ces livres…
Jusqu’au jour où mon frère est remonté en plein milieu d’après-midi. C’était à prévoir. Il s’est penché au-dessus de moi et à lâché un rire méprisant. J’ai serré les dents. Je me sentais un peu honteux de m’être fait piéger. Il s’est assis à côté de moi et on a partagé le gros volume. Manifestement, ça le passionnait moins que moi. Mais il a quand même pris le temps d’examiner chaque illustration. De mon côté, je reprenais confiance. Je me disais qu’il avait oublié pour un moment la hiérarchie hostile qu’il faisait peser sur moi d’ordinaire. Parce qu’après tout, j’étais comme tous les petits frères, une proie idéale, je veux dire, son premier exercice du pouvoir. »
« Elle sait aussi qu’il faut du temps, beaucoup de temps pour regarder les choses en face sans devenir aveugle. »
« Elle sait que le mensonge à soi-même ne mérite pas si mauvaise réputation. »
Extraits tirés du livre La route de Midland d'Arnaud Cathrine