Biographie :
Romain Gary, ce romancier français d’origine russe, de son vrai nom Roman Kacew, est né le 8 mai 1914 à Vilnius (Lituanie).
Après le départ de son père du foyer conjugal lorsqu'il était enfant Gary est élevé par sa mère. Il se prétendait juif par sa mère qui pourtant le baptisa catholique à Varsovie où ils vécurent de 1917 à 1928.
Gary arrive avec sa mère en France, à Nice, à l'âge de 13 ans. Il étudie le droit à Paris. Naturalisé français en 1935, il est appelé au service militaire pour servir dans l'aviation où il est incorporé en 1938.
En 1940 il rejoint la France libre où il sert dans les Forces Aériennes Françaises Libres. C'est durant cette période que Romain Kacew choisit le pseudonyme de Gary (signifiant brûle ! en russe). Il termine la guerre comme Compagnon de la Libération et commandeur de la Légion d'honneur.
Après la fin des hostilités, il entame une carrière de diplomate au service de la France. À ce titre, il séjourne en Bulgarie, en Suisse, à New York (aux Nations Unies, 1952-1954), en Bolivie, puis en qualité de Consul général de France à Los Angeles de 1957 à 1961, date à laquelle il se met en congé du ministère des Affaires étrangères.
Il fut l'époux de l'écrivaine Lesley Blanch et de l'actrice américaine Jean Seberg, dont il divorça, un peu plus d'un an après le suicide de celle-ci en septembre 1979 par ingestion de barbituriques. Profondément affecté par son propre vieillissement, il se donne la mort en se tirant une balle dans la bouche, le 2 décembre 1980 à Paris à l’age de 66 ans.
Après sa disparition, on apprit que, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, il était également l'auteur de quatre romans dont la paternité avait été attribuée à un proche parent Paul Pavlovitch, lequel avait assuré le rôle d'Ajar auprès de la presse et de l'opinion publique.
Ajoutons qu'Ajar et Gary ne furent pas ses seuls pseudonymes puisqu'il a aussi commis un polar politique sous le nom de Shatan Bogat Les Têtes de Stéphanie, et une allégorie satirique signée Fosco Sinibaldi L'Homme à la colombe.
Romain Gary est ainsi le seul écrivain à avoir jamais été, par volonté de mystification ambiguë (Gary et Ajar signifient respectivement brûle ! et la braise en russe), récompensé deux fois par le Prix Goncourt, la première fois sous son pseudonyme courant, pour les Racines du ciel, en 1956 et la seconde fois sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour La Vie devant soi, en 1975.
Plusieurs de ses livres ont été adaptés au cinéma, notamment Clair de femme (1979) par Costa-Gavras, avec Yves Montand et Romy Schneider dans les rôles principaux, et La Vie devant soi (1977) par Moshé Mizrahi, qui remporta l'Oscar du meilleur film étranger, et dans le rôle de Madame Rosa, Simone Signoret remporta le César de la meilleure actrice.
Romain Gary a également réalisé deux films, pour lesquels il tint en même temps le rôle de réalisateur et celui de scénariste. Cette partie de son œuvre n'a guère connu de succès.
Son oeuvre, dans laquelle il décrit ses personnages avec tendresse et humanité, exploite les idéaux qui ont mené sa vie entière: la lutte contre toutes les formes de fascisme et la recherche de justice et de fraternité.
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Bibliographie :
Sous le nom de Romain Kacew :
* 1937 - Le Vin des morts
Sous le nom de Romain Gary :
* 1945 - Éducation européenne, (Éditions Calmann Lévy),
* 1946 - Tulipe, (Éditions Calmann Lévy),
* 1949 - Le Grand Vestiaire, (Éditions Gallimard),
* 1952 - Les Couleurs du jour, (Éditions Gallimard),
* 1956 - Les Racines du ciel, (Éditions Gallimard),
* 1961 - La Promesse de l'aube, (Éditions Gallimard),
* 1961 - Johnnie Cœur, (Éditions Gallimard),
* 1962 - Gloire à nos illustres pionniers, (Éditions
Gallimard),
* 1963 - Lady L. (Éditions Gallimard),
* 1965 - Pour Sganarelle, (Éditions Gallimard),
* 1966 - Les Mangeurs d'étoiles, (Éditions Gallimard),
* 1967 - La Danse de Gengis Cohn, (Éditions Gallimard),
* 1968 - La Tête coupable, (Éditions Gallimard),)
* 1969 - Adieu Gary Cooper, (Éditions Gallimard),
* 1970 - Chien blanc, (Éditions Gallimard),
* 1971 - Les Trésors de la Mer Rouge, (Éditions
Gallimard),
* 1972 – Europa, (Éditions Gallimard),
* 1973 - Les Enchanteurs, (Éditions Gallimard),
* 1974 - La nuit sera calme, (Éditions Gallimard),
* 1975 - Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus
valable, (Éditions Gallimard),
* 1977 - Clair de femme, (Éditions Gallimard),
* 1977 - Charge d'âme, (Éditions Gallimard),
* 1979 - La Bonne Moitié, (Éditions Gallimard),
* 1979 - Les Clowns lyriques, (Éditions Gallimard),
* 1980 - Les Cerfs-volants, (Éditions Gallimard),
* 1981 - Vie et mort d'Emile Ajar, (posthume), (Éditions
Gallimard)
Sous le pseudonyme d'Émile Ajar :
* 1974 - Gros-Câlin, (Éditions Mercure de France),
* 1975 - La Vie devant soi, (Éditions Mercure de France),
* 1976 - Pseudo, (Éditions Mercure de France),
* 1979 - L'Angoisse du roi Salomon, (Éditions Mercure de
France)
Sous le pseudonyme de Fosco Sinibaldi :
* 1958 - L'Homme à la colombe, (Éditions Gallimard)
Sous le pseudonyme de Shatan Bogat :
* 1974 - Les Têtes de Stéphanie, (Éditions Gallimard)