Éditions Actes Sud, 1990, 160 pages.
Prix Goncourt des Lycéens 1990
Quatrième de couverture :
« Femme déchirée, femme déchaînée, la narratrice de ce livre est, avec toute sa passion, un écrivain qui tente de raconter l’histoire de Blanche, une éblouissante cantatrice que la mort ronge vivante. Mais elle est d’abord la mère de Sylvestre, l’enfant autiste qu’elle veut à tout prix faire accéder à la vie au monde des autres. Or « Le petit prince cannibale » en ce combat dévore les phrases, les mots de la mère écrivain. Et dès lors c’est un véritable duo concertant qui s’élève dans les pages du livre entre deux voix, entre deux femmes, l’une, superbement triviale, s’affrontant à tous les interdits et préjugés qui menacent son enfant, l’autre, la romancière, rauque et passionnée, dont les espoirs et les désespoirs se mêlent à ceux de Blanche, son héroïne. Sortant elle-même d’un long silence. »
Extraits :
« Un jour, je me suis dit que derrière ton silence, il n’y avait peut-être rien. Le vide. Ce doute a durci un peu plus le serment que je m’étais fait : te sortir de là .Te sortir de ton autisme. Le vide on va le remplir, je te le jure. »
« Face à toi, je suis face à un être qu’il faut sauver, un être enseveli sous les décombres. Un emmuré vivant. Te sortir de là. Te tirer de dessous ces pierres enchevêtrées. »
« Où vont les mots que je te murmure ? Je suis certaine qu’ils s’amoncellent quelque part. Tu me les restitueras un jour. »
Je vous livre tous ces extraits flamboyants pour bien vous montrer la puissance de ce roman inclassable où l’amour résonne dans chaque mot. Ce n’est qu’un cri, une lutte, celle d’une mère pour son enfant. Refusant de le voir s’enfermer dans son mutisme, elle se bat corps et âme pour l’en sortir en puisant toute sa force dans l’immensité de l’amour maternel. Magnifique !
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Le coup de coeur de Flo
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