

Éditions de l’Olivier, 1993, 432 pages.
Traduit de l’américain par Jacqueline Huet et Jean-Pierre Carasso.
Corrine et Russel Calloway, couple new-yorkais d’une trentaine d’années, ont tout pour plaire, ils sont séduisants, ambitieux et tous les deux assurent dans leur travail. Elle dans la finance comme courtière en Bourse et lui est éditeur chez Corbin-Dern.
Mariés depuis cinq ans, ils sont considérés aux yeux de leurs amis comme d’avisés pionniers de l’état matrimonial et leur appartement, situé sur l’East Side, est devenu au fil des ans une espèce de club où se réunissent pour dîner les conjoints de fraîche date et leurs relations non appariées qui trouvent un répit à leur exténuante vie de célibataire.
Pourtant à trop vouloir s’affirmer sur le grand échiquier de la vie pour que tout puisse être parfait, des failles vont surgir dans leur vie trop bien rythmée. Jeff, l’écrivain et meilleur ami du couple, fait un tabac avec son premier roman, mais tout ceci va le plonger dans l’enfer de la drogue. La vaporeuse Trina Cox, qui va aider Russel à créer sa propre maison d’édition, pousse le beau mari à diverses tentations. Corrine désire des enfants, mais lui ne se sent pas prêt…
McInerney dépeint avec humour et férocité la jeunesse vivant à cent à l’heure dans une Amérique des années 80. Exhiber son fric et sa frime est une chose courante jusqu’au matin du « lundi noir » d’octobre 1987 quand le krach boursier va mettre fin à toute cette profusion.
Trente ans et des poussières, ce roman de « génération », que je vous conseille vivement, est à la fois une comédie crépitante à la Tom Wolfe et une tragédie fitzgeraldienne qui a été reconnue comme best-sellers par le New York Times !
Maintenant, je me réjouis de continuer cette palpitante aventure en retrouvant, quatorze ans plus tard, Corrine et Russel Calloway dans « La belle vie » !

Existe en format poche
