
Biographie :
Jay McInerney, né le 13 janvier 1955 à Hartford (Connecticut), vit à New York.
Fils d’un cadre de multinationale, il suit ses parents de Londres à Vancouver, puis à Pittsfield (Massachusetts). C’est là qu’il rencontre Gary Fisketjon, qui sera plus tard son éditeur.
En 1977 grâce à une bourse de Princeton, il s’installe à Tokyo pour deux ans. À son retour aux Etats-Unis, il travaille au New Yorker (au service de vérification) et lit des manuscrits pour Random House. À l’instigation de Raymond Carver, il quitte New York et sa vie nocturne pour l’université de Syracuse, où il écrit « It’s Six A.M. Do you know where you are ? ». D’abord publiée dans la Paris Review, cette nouvelle deviendra le premier chapitre de son premier roman, Journal d’un oiseau de nuit.
Dès sa parution en 1984, ce livre obtient un énorme succès. Dans les années qui vont suivre, la presse focalise sur un groupe de jeunes auteurs new-yorkais, le « Brat Pack », dont Jay McInerney est censé être le chef de file. On y retrouve Bret Easton Ellis, Tama Janowitz, Mona Simpson, David Leavitt, Susan Minot, Lorrie Moore. « Lorsque nous avons commencé à écrire, Bret Easton Ellis et moi, l’expérience urbaine n’occupait qu’une place mineure dans la littérature américaine. Aujourd’hui la plupart des écrivains, notamment Franzen et Lethem, et même Don DeLillo dans Cosmopolis , écrivent sur New York. »
D’abord portés aux nues, McInerney et Ellis sont férocement attaqués par une presse qui leur reproche leur mode de vie, considéré comme choquant par l’establishment de la côte Est. « Comme le dit mon ami Norman Mailer, les flahs ont cette capacité de te voler tout ce qu’il peut te rester d’intelligence. » McInerney leur répondra à la une du magazine Esquire en fustigeant le voyeurisme d’une caste de mandarins, incapables de comprendre que la formule « Sex, Drugs and Rock’n Roll » n’est pas un sujet de conversation mais une manière de vivre. Certains y laisseront leur santé mentale. D’autres leur vie.
L’échec de Toute ma vie, monologue d’une jeune New-Yorkaise proche de l’héroïne de « Breakfast at Tiffany’s », l’oblige à se remettre en question. Il lui faudra cinq ans pour écrire Trente ans et des poussières publié aux Éditions de l’Olivier en 1993. Une fois de plus, la critique est enthousiasme et le livre fait son entrée dans la liste des best-sellers du New York Times.
Le Dernier des Savage traverse les années 1970, entraînant le lecteur dans une Amérique où s’affrontent l’Ancien et le Nouveau, la justice et la liberté, le sens de l’honneur et la tentation de la trahision.
Avec Glamour Attitude, Jay McInerney affirme ses talents de chroniqueur brillant et inspiré d’une époque, en l’occurrence les années 1990, dont il dénonce les tares et les bassesses avec une sorte de jubilation féroce.
Il a publié en 2003 un recueil de nouvelles, La Fin de Tout. D’après des propos recueillis par François Armanet et Didier Jacob pour le Nouvel Observateur et Jérôme Schmidt pour Nova.
Son dernier roman, La belle vie, est paru aux Éditions de l’Olivier en 2007.

Bibliographie :
* 1987 – Journal d’un oiseau de nuit (Livre de Poche),
* 1988 – Ransom, (Édtions Payot),
* 1989 – Toute ma vie, (Éditions Payot),
* 1993 – Trente ans et des poussières, (Éditions de
l’Olivier),
* 1997 – Le Dernier des Savage, (Éditions de l’Olivier),
* 1999 – Glamour Attitude, (Éditions de l’Olivier),
* 2003 – La Fin de tout, (Éditions de l’Olivier),
* 2007 – La belle vie, (Éditions de l’Olivier)