Éditions de L’Olivier, 2007, 338 pages.
Dans ce livre aux 52 histoires, correspondant à une histoire écrite par semaine, c’est une brassée de nouvelles qui se répondent judicieusement, il n’y a rien de décousu, c’est le portrait de notre société, du quotidien de ces femmes qui sont pédiatre, professeur de russe, écrivain ou employée de bureau qui se racontent leur vie, leurs inquiétudes, leurs indignations, leurs phobies, on les écoute, les comprend, on se retrouve même dans chacune d’entre elles.
52 révèle un monde féminin où les nouvelles se transforment en conte, en fable, elles sont garnies de morceaux de poème et de références littéraires, c’est un roman dense aux multiples saveurs où le temps ne compte pas, juste celui de la pensée abordant des sujets graves avec beaucoup de sérieux et d’élégance. J'ai été ravie de rencontrer l'auteur lors de l'Escale du livre à Bordeaux et je le suis d'autant plus après avoir lu ce roman !
En relisant la citation en exergue, je trouve que Virginia Woolf résume très bien toute la quintessence de ce
livre :
« Observez perpétuellement, observez l’inquiétude, la déconvenue, la venue de l’âge, la bêtise, vos propres abattements, mettez sur le papier cette seconde vie qui inlassablement se déroule derrière la vie officielle, mélangez ce qui fait rire et ce qui fait pleurer. Inventez de nouvelles formes, plus légères, plus durables. » Virginia WOOLF - (1842-1941)
L' avis enthousiasme de Clarabel et de Cathulu qui l'est beaucoup moins.
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