Éditions Actes Sud, 2003, 456 pages.
Traduit de l’américain par Christine Le Bœuf.
Prix des Libraires du Québec
Dans les années 70 lors d’une exposition collective de tableaux, Léo et sa femme Erica font l’acquisition d’une toile s’intitulant « Autoportrait ». Intrigué et profondément séduit par cette peinture, Léo décide de rendre visite au peintre William Wechsler surnommé « Bill ».
Cette première rencontre marque l’instant où d’une conversation décousue entre Léo, professeur d’histoire et Bill, artiste peintre, naît une grande amitié. Pour être plus proche de son ami, Bill achète avec sa femme Lucille le loft se situant un étage au-dessus du leur. Durant leur grossesse, Erica et Lucille se lient très vite d’amitié et mettent au monde, pratiquement en même temps, des garçons nommés Mark et Matt. Désormais, les deux familles deviennent inséparables et passent ensemble leurs vacances d’été dans le Vermont.
Et puis la vie suit son cours, Bill se sépare de Lucille pour vivre avec Violet, son égérie. Tout au long des années qui vont suivre, les deux couples resteront très liés même dans la plus terrible tragédie la perte d’un enfant et le dérapage de l’autre, entraîner dans le milieu des toxicomanes, viendront bouleverser l’existence du couple.
Siri Hutsvedt, la femme de Paul Auster, dans un style très narratif à l’écriture précise, nous livre ici un roman riche et dense qui analyse à merveille les sentiments et la complexité humaine face à diverses situations. « Tout ce que j’aimais » est l’analyse d’une vie dans laquelle tout peut s’effondrer, ce qu’on croyait solide peut s’écrouler à tout moment.
Malgré une première partie un peu longue, mais nécessaire pour mettre en place la psychologie des personnages, je suis restée accrochée à l’histoire. Les descriptions de l’art sont intéressantes et passionnantes. C’est un livre plein de tendresse et d’émotion, le lot de toute une vie. Un auteur à découvrir si ce n’est déjà fait !
Existe en format poche