Éditions P.O.L., 1995, 160 pages.
Quatrième de couverture :
« Lambeaux est un récit autobiographique dans lequel Charles Juliet évoque sa mère qu’il n’a pas connue - morte de faim après huit ans d’enfermement abusif en hôpital psychiatrique - et le rôle que, malgré cette absence, ou à cause de cette absence, elle a joué dans sa vie d’homme et dans sa formation d’écrivain.
Dans un second temps, il nous relate son parcours : la famille adoptive, l'enfance paysanne, l'école d'enfants de troupe, puis les premières tentatives d'écriture, lesquelles vont progressivement déboucher sur une toute autre aventure : celle de la quête de soi. Une descente aux enfers sera le prix à payer pour qu'un jour puisse éclore la joie grave et libératrice de la seconde naissance.
Dans cette démarche obstinée, il trouve la force de se mesurer à sa mémoire pour en arracher les moments les plus enfouis, les plus secrets, et les plus vifs. L’auteur devient son propre historien et nous livre un texte « pour finir encore ».
C’est une œuvre autobiographique très poignante. Un beau texte sur la vie de l’auteur. Il construit ses personnages par le « tu » ce qui les rend plus intimes. La vie de sa mère maternelle qui aurait pu être différente et riche en connaissances, si elle n’avait pas eu une mère soumise à l’autorité masculine. Elle grandit dans un milieu austère dénué de tout sentiment. Elle rêve d’un homme aimant et attentif qui l’enlèvera au détour d’un sentier et l’espoir s’installe pour finir dans l’horreur.
Puis vint son enfance paysanne, l’amour de ses parents adoptifs, les années d’école d’enfants de troupe, d’école du service de santé militaire, lui feront prendre la voie de la médecine qu’il abandonnera par la suite pour se consacrer à l’écriture. L’écriture, une véritable renaissance pour cet homme qui nous laisse un message d’espoir à tous ceux dont le passé les a meurtris.
Existe en format poche
Le coup de coeur de Flo