Au coeur de la campagne anglaise se trouve une chaise ancienne qui, d’après les locaux, aurait un pouvoir maléfique… Voici l’histoire de la chaise maudite de Thomas Busby qui s’est déroulée au 18ème siècle dans la petite ville de Thirsk, dans le Yorkshire du Nord en Angleterre.
Un jour, en rentrant dans l’auberge qu’il tient avec sa femme, Thomas Busby, un homme coléreux et alcoolique, découvre son beau-père Daniel Awety assis tranquillement dans son fauteuil préféré. Une terrible colère le submerge, et les deux hommes se disputent violemment.
Devant la menace de son beau-père de reprendre sa fille Elizabeth pour la ramener chez lui à Donatty Hall le visage de Thomas s’assombrit. Plus tard, dans la soirée, il se rue chez son beau-père et dans un accès de furie lui défonce sauvagement le crâne à coups de marteau et dissimule le corps dans la forêt, non loin du domicile de la victime.
Elizabeth, n’ayant pas de nouvelle de son père, s’inquiète et décide de prévenir le shérif. Ce dernier entame des recherches et découvre sans mal le cadavre d’Awety dans les bois.
Devant les assises, Thomas Busby avoue son crime et est condamné à la peine de mort par pendaison. Avant de mourir, comme ultime faveur, il demande à boire une dernière bière dans son auberge.
Pour déguster son breuvage, il s'assoit fièrement dans son beau fauteuil en chêne massif, sur lequel son beau-père avait commis l’erreur de s’y installer. Puis, pris d'une colère avant de partir vers la mort, il pointe la chaise du doigt en criant : « Qu’une mort subite foudroie quiconque osera s’asseoir sur ma chaise ! »
Depuis la pendaison de Thomas Busby en 1702, on rapporte des apparitions et des bruits étranges. De plus, de peur que la malédiction ne se réalise, durant plusieurs décennies, personne n’osera s'asseoir dans ce fameux fauteuil toujours en place dans l’auberge qui porte le nom de Busby Stoop Inn.
Il faut attendre la visite d’un ramoneur, en 1894, venu boire un verre avec son camarade. Voyant la chaise libre, le ramoneur s’assoit sans hésitation devant l’assistance médusée et terrifiée. Malgré les avertissements, il déclare s’y sentir parfaitement bien. Il sera retrouvé le lendemain matin pendu à un portail, non loin du lieu où a été pendu Thomas Busby. L’enquête conclut à un suicide…
Le temps passe, c’est durant la Seconde Guerre mondiale que la chaise refait parler d’elle. En face de l’auberge, où se trouve un aérodrome qui sert de base à quatre escadrons de la Royal Canadian Air Force, de jeunes aviateurs, qui ont l’habitude de prendre un verre à la taverne, s’amusent à relever le défi. Hélas, tous ceux qui participèrent à ce jeu macabre ne rentreront chez eux.
En 1967, deux pilotes de la Royal Air Force décident à leur tour de tenter le sort. Un peu plus tard, leur voiture heurtera un arbre et les deux hommes y perdront la vie.
Un an après, en 1968, Tony Earnshaw, un homme pragmatique qui n’était pas du genre à se laisser impressionner par toutes ces fadaises, rachète la vieille auberge. Mais voilà, plusieurs incidents vont l’obliger à revoir son jugement.
Un jour de 1970, un homme, ne voyant là que de vieilles superstitions, décide de s’asseoir sur la chaise maudite et meurt d’une crise cardiaque au cours de la nuit suivante.
Peu de temps après, l’un des jeunes ouvriers, d’un groupe de couvreurs qui s’étaient arrêtés à l’auberge à l’heure du déjeuner, choisit de s’asseoir dans Le Fauteuil de la Mort. Mais l’après-midi même, lorsqu’il retourne sur le chantier, le maléfice de Busby frappe de nouveau, le jeune garçon passe au travers d’un toit et s’écrase sur le béton.
À une autre occasion, alors qu’elle passait la serpillière, une femme de ménage glisse et tombe malencontreusement sur la chaise : elle décédera peu de temps après d’une tumeur au cerveau.
Après sa mort, par précaution, Tony Earnshaw, le propriétaire de l’auberge, décide finalement de mettre la chaise à la cave pour plus de sûreté.
En 1978, le livreur d’une brasserie, venu ravitailler l’auberge, descend à la cave pour y entreposer la marchandise et, malgré les avertissements du tenancier, s’assoit dans le fauteuil pour s’y reposer un instant. Quelques heures plus tard, son véhicule quittera la route et le jeune livreur sera tué sur le coup.
C’en est trop pour Tony Earnshaw ! Ne voulant plus prendre de risque, il décide d’offrir la chaise maudite au musée de la ville de Thirsk.
Le conservateur, pour éviter tout risque inutile, prend le soin de s’assurer que plus personne ne pourra s’asseoir dessus en la suspendant à deux mètres du sol.
Depuis cette sage décision, l’auberge, qui est depuis tenue par des restaurateurs indiens, est redevenue un endroit tranquille et la chaise maudite de Busby, quant à elle, continue d’attirer chaque année de nombreux visiteurs, attendant le jour où un imprudent s’aventurera à la décrocher pour s’asseoir dessus…
Pour aller plus loin :
L'émission Les Enquêtes Impossibles revient sur cette étrange histoire avec le témoignage d'un ancien propriétaire de l'auberge, d'un policier à la retraite et du conservateur du musée...