En 2016, des experts ont entrepris une restauration historique du tombeau de Jésus, à l’intérieur de l’église du Saint-Sépulcre de Jérusalem, là où la tradition affirme que le Christ a été enseveli. Les travaux visent à réparer, renforcer et protéger la structure en assez mauvais état.
C’est la première fois que cette pierre tombale a été ainsi soulevée depuis, au moins, l’année 1810, lorsque de précédents travaux avaient été entrepris à la suite d’un incendie.
Financé par les principales confessions chrétiennes du Saint-Sépulcre, ce projet est né de la nécessité absolue de restaurer l’édifice pour le reconstruire à l’identique, en plus solide.
Le tombeau est situé dans une petite structure connue sous le nom d’édicule qui a été reconstruite en marbre à la suite de cet incendie. Il est soutenu depuis des dizaines d'années par une structure métallique, qui maintient ensemble les blocs de marbre. Mais ceux-ci se désolidarisent sous l'effet, autrefois des intempéries et, aujourd'hui, de l'afflux quotidien de milliers de pèlerins et touristes.
Après avoir soulevé la plaque de marbre devant laquelle les croyants se recueillent, les ouvriers ont découvert une première plaque brisée avec la marque d’un croisé.
« La chose la plus incroyable a été pour moi le moment où l'on a enlevé la première couche de poussière et qu'on a découvert une seconde dalle en marbre », déclare l'archéologue Fredrik Hiebert du National Geographic, partenaire du projet.
« Cette dalle-là était grise, et non de couleur crème comme la première à l'extérieur, et, en plein milieu, il y avait une croix, superbement gravée. Nous n'avions aucune idée que nous allions trouver cela là », ajoute-t-il.
Pour les experts, archéologues et théologiens, cette récente découverte semble apporter la preuve que ce haut lieu de pèlerinage abrite bel et bien la tombe du Christ dont la construction fut commencée par l'Empereur Constantin au IVe siècle. La présence de cette dalle a permis aux chercheurs d'affirmer qu'il s'agit de la même tombe que celle que les croisés ont vénérée.
Les scientifiques ont également profité de cette ouverture pour collecter des données. Soudain, dans le tombeau du Christ, les appareils ultramodernes mesurant la résonance électromagnétique ne répondent plus.
La professeure Antonia Maropoulou, qui a participé à la restauration, raconte avoir assisté à un phénomène que l’on ne peut expliquer, « La tombe du Christ est une tombe vivante » assure-t-elle.
Tous les témoignages se résument à la phrase de la belle stance de Pâques Victimae Paschalis Laudes. « J’ai vu le tombeau du Christ vivant. »
Marie-Armelle Beaulieu faisait partie des rares journalistes qui ont vécu le moment historique de l'ouverture du tombeau de Jésus. Personne n’était allé si près depuis deux cents ans… « Je suis entrée et j’ai vu qu’il n’y avait rien à voir. C’est ça qui est extraordinaire. »
Oui, ils ont vu le tombeau, d’un peu plus près peut-être, mais comme le font des millions de pèlerins. Ils ont vu un tombeau… vide. Et c’est cette vacuité qui les a comme propulsés dans le mystère de la résurrection.
- Si vous ne l'avez pas déjà vu, je vous invite à visionner le reportage dont vous avez pu voir les extraits ci-dessus en cliquant ICI.
Pour aller plus loin :
"Se représenter le tombeau de Jésus" par Marie-Armelle Beaulieu, rédactrice en chef de "Terre Sainte" magazine.
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