Des dossiers qui se retrouvent classés, un sujet tabou bien souvent balayé d’un revers de main puisqu’aucune explication n’a été concluante.
Pourtant, deux fois par an, la police scientifique française se retrouve face à ce mystère. Les victimes sont retrouvées dans une position naturelle sans tentative de fuite apparente. De leur corps ne subsiste que les extrémités (bras, jambes, crâne) le reste étant réduit à l’état de cendres, sauf leur environnement immédiat resté intact alors que la température nécessaire à une telle combustion est bien supérieure à celle d’un incendie classique.
En 1725, la femme de l’aubergiste du Lion d’Or, à Reims, Mme Nicole Millet, s’enflamme brusquement et meurt carbonisée en quelques instants d’un « feu venu du ciel », dirent ses voisins, qui laissa intact le fauteuil dans lequel elle était assise.
C’est en 1763 que l’expression apparaît pour la première fois dans une thèse de doctorat consacrée à ces phénomènes incompréhensibles (1). Ils étaient connus depuis plusieurs siècles, mais, à l’origine, ceux qui en subissaient les conséquences étaient jugés coupables d’avoir joué avec le feu.
Depuis, plusieurs cas ont été répertoriés, on en dénombre dans le monde une cinquantaine par an. À défaut d’explication, on leur a trouvé un nom : combustion humaine spontanée (CHS), c’est lorsqu'un être humain brûle "de l'intérieur" sans qu'aucun élément extérieur apparent soit en cause ; l'environnement reste intact ou peu touché, alors que le corps peut finir en cendres sauf certaines parties.
Diverses théories scientifiques ont depuis été avancées comme le coma éthylique, mais pour cela il faudrait ingurgiter plus de 50 litres d’alcool… le suicide psychologique par autosuggestion qui déclencherait un mécanisme de surdosage d’oxygène dans les tissus à tel point qu’il en deviendrait inflammable…
Après plusieurs théories plus ou moins nébuleuses, d’autres spécialistes ont avancé l’hypothèse d’un dysfonctionnement interne au niveau des mitochondries, ce qui amènerait un dégagement d’hydrogène et d’oxygène auquel l’électricité statique du corps y mettrait le feu, cette dernière n’a pas été retenue non plus, car il faudrait des milliards d’explosions de mitochondries pour produire la chaleur nécessaire à la combustion des os.
Tout comme l’hypothèse de "l’effet chandelle" qui a ses limites également, comme expliquée dans la vidéo ci-dessous. Cet effet de mèche serait provoqué, suite à une mort naturelle, par la liquéfaction des graisses du corps servant de combustible à une source de chaleur extérieure telle qu’une cigarette ou un feu de cheminée.
ATTENTION, certaines images pourraient heurter la sensibilité des plus jeunes, ainsi que des personnes non averties - 1ère partie (durée 12:26)
Seul problème, il faut au minimum sept heures pour qu’une combustion humaine réduise un corps en cendres à plus de 1 600°C. Or, l’enquête sur le décès d’un veuf de quatre-vingts ans à Autun, en 1990, a établi que l’autocombustion du vieil homme n’avait pas durée plus d’une heure et pourtant, comme le démontre les photos dans la deuxième partie du documentaire ci-dessous, son corps a été retrouvé totalement carbonisé dans son fauteuil sans que la nappe, sur lequel posait son bras, n’ait été brûlée ainsi que la boîte d’allumettes posée à proximité…
ATTENTION, certaines images pourraient heurter la sensibilité des plus jeunes, ainsi que des personnes non averties - 2ème partie (durée 12:35)
Alors on a cherché le responsable au niveau des particules subatomiques. Et on a trouvé le pyrotron. Plus petit qu’un neutron ou un quark, celui-ci, en cas de collision avec une autre particule de notre corps libérerait instantanément sa propre énergie qu’il transmettrait aux atomes environnants, déclenchant une réaction en chaîne au niveau des organes.
Ce pic d’énergie vaporiserait l’eau du corps, pulvériserait la structure des organes et causerait l’embrasement du squelette, tout en se dissipant très vite, avant même d’atteindre le point d’ignition des objets combustibles environnants, comme l’explique Larry Arnold dans la troisième partie de ce documentaire. Reste à mettre en évidence l’existence d’une telle particule qui n’a, pour l’instant, aucun fondement scientifique théorique ou expérimental…
ATTENTION, certaines images pourraient heurter la sensibilité des plus jeunes, ainsi que des personnes non averties - 3ème partie (durée 11:40)
D’autres chercheurs se sont tournés vers le soleil suite à la découverte d’une étrange corrélation entre la survenue de combustion humaine spontanée et les rapides changements du champ magnétique terrestre perturbés par des éruptions solaires qui seraient un facteur déclenchant…
Dernière possibilité envisagée par les experts : une fusion nucléaire à l’intérieur du corps, mais le corps humain n’atteignant jamais des températures aussi élevées, le Pr Chemla de l’université Pierre et Marie-Curie s’est employé à reproduire l’expérimentation effectuée en 1994 par les Professeurs Pons et Fleischmann : réalisé une fusion nucléaire à moins de 100° dans un bain d’électrolyse en présence de palladium, c’est la fusion froide…
ATTENTION, certaines images pourraient heurter la sensibilité des plus jeunes, ainsi que des personnes non averties - 4ème partie (durée 13:08)
En conclusion :
Il existe certainement des pistes sérieuses à la compréhension de l’autocombustion humaine ou la combustion humaine spontanée, mais il est difficile d’expliquer de manière scientifique et satisfaisante ce phénomène : il n’est pas reproductible et ne peut donc pas être étudié en laboratoire.
En France, chaque année, la police est confrontée à ces affaires qui restent sans coupable et sans explication.
Sources :
- Documentaire "Le Feu Secret" Les chroniques de l'insolite - Réalisateur: David Teyssandier © ARTE France / La Compagnie des Taxi Brousse / Axell Communication (2005)
- Histoires magiques de l’histoire de France, Guy Breton & Louis Pauwels, Tome 1, page 916 à 923, Éditions France Loisirs, 2000.
- Didier van Cauwelaert, Dictionnaire de l’impossible, Tome 1, page 108 à 117, Plon, 2015.
Pour aller plus loin :
Il y a également eu quelques rares rescapés, comme vous avez pu le voir dans le documentaire ci-dessus avec le témoignage de Mme Adèle Waldack. Voici le témoignage de Frank Baker, un vétéran décoré de la guerre du Vietnam. Un homme courageux qui n'a confiance qu'en ce qu'il peut voir par lui même. Mais un matin alors qu'il s'apprête à sortir pêcher, son corps prend feu…
Pour aller encore plus loin :
En 2013, en Inde, un bébé de trois mois aurait déjà pris feu à quatre reprises au cours de sa jeune vie. En cause ? La combustion humaine spontanée, la victime prend alors feu sans cause apparente. Les médecins qui s'occupent de ce petit garçon s'orientent pour le moment vers une combustion provoquée par la sueur... Lire l'article ICI
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