Ce qu’il faut avant tout savoir :
Né en 1988, Timothé Le Boucher se passionne très tôt pour la narration illustrée et commence à réaliser ses premières planches de bande dessinée à l'âge de 10 ans. Après le lycée, il intègre les beaux-arts d'Angoulême. Au cours de ses études, il est nommé dans la sélection des Jeunes Talents de l'édition 2010 du Festival International de Bande Dessinée. Il est par la suite repéré par l'éditeur Manolosanctis et participe à plusieurs recueils, avant de réaliser en 2011 son premier album. Après avoir obtenu un Master en Bande Dessinée en 2013 ainsi qu'un Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique en 2014, il part s'installer à Strasbourg et travaille sur la réalisation de son troisième album, Ces jours qui disparaissent, édité chez Glénat qui a reçu le Prix des libraires de bande dessinée 2017, BdGest'Art 2018, Prix Libr'à nous 2018 (BD), Prix révélation Bande dessinée des lycéens Hauts de France 2018.
Résumé du livre :
Ces jours qui disparaissent Que feriez-vous si d'un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu'un jour sur deux ? C'est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d'une vingtaine d'années qui, sans qu'il n'en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu'un jour entier vient de s'écouler. Il découvre alors que pendant ses absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n'a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l'alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s'évaporant progressivement dans le temps. Qui sait combien de jours lui reste-t-il à vivre avant de disparaître totalement ? Au-delà d'un récit fantastique vraiment prenant, Ces jours qui disparaissent pose des questions fortes sur l'identité, la dualité de l'être et le rapport entre le corps et l'esprit.
Cette couverture donne déjà le ton de cette dualité de l’être que l’on va retrouver chez Lubin, le personnage principal, qui suite à un coup sur la tête va se réveiller chaque matin sans pouvoir se souvenir de la veille. Ce n’est qu’en voyant son entourage inquiet qu’il comprend qu’une autre personnalité prend de plus en plus possession de son corps.
Soucieux de cette cohabitation, il tente de communiquer avec son double par caméra interposée. Très vite Lubin, qui a un côté très hédoniste, va se rendre compte que son double est bien plus pragmatique que lui. Il s’insère bien plus facilement dans la société en respectant certaines règles, alors que Lubin préfère encore sortir avec ses potes et jouer aux jeux vidéo.
Tout au long de l’histoire, on ne sait pas trop si Lubin souffre de trouble de la personnalité ou d’un conflit identitaire qui va le pousser inexorablement à faire un choix. Avec ce temps qui nous échappe, bien présent en trame de fond, tout ce que je peux dire, c’est que ce captivant roman graphique m’a touchée et fait réfléchir sur cette autre facette de nous-mêmes tapie au fond de nous…
Pour aller plus loin :
Interview de l'auteur de bande dessinée Timothé le Boucher pour son album "Ces jours qui disparaissent", paru chez Glénat.
*Pour info, ce roman graphique sera adapté au cinéma par le réalisateur Jonathan Barré dont le premier film La Folle Histoire de Maxet Léon a rencontré un brillant succès. Lire l’article sur le Figaro.fr.
*Le 10 avril, sortira l’Édition spéciale 50 ans de l'album Ces jours qui disparaissent.
- Le blog de Timothé Le Boucher où vous pourrez visualiser quelques planches.
- Sa page Facebook : Timothé Le Boucher