Ce qu’il faut avant tout savoir :
Jean Dutourd, né le 14 janvier 1920 à Paris et mort le 17 janvier 2011 dans la même ville, est un écrivain français, membre de l'Académie française. Résistant et évadé à deux reprises, il commence sa carrière après-guerre dans les journaux. Il y écrira jusqu'à l'aube de sa mort, chroniquant son temps dans France-Soir pendant trente ans. Il est également l’auteur de soixante-dix romans et essais.
Résumé du livre :
Qui n'a jamais rêvé d'être le témoin de son propre trépas ? De passer de l'autre côté, tout en restant omniscient, à l'image d'un ange errant au purgatoire, à mi-chemin entre la terre et le paradis ? Olivier est de ceux-là. Défunt depuis huit jours, cet homme de soixante-cinq ans va donc goûter aux joies de l'immortalité, perdre la notion du temps et de la matière, ne garder de ses cinq sens que la vue et l'ouïe. Et aussi rendre une petite visite invisible à sa veuve Marie-Françoise, bien vite remise en ménage, selon lui. Sans oublier cette rencontre pour le moins inattendue avec Hadamas, créature mélancolique au sexe indéterminé, prétendant œuvrer pour un maître " très important et très puissant ". Mais qui ?
La mort, pourtant sujet tabou, est traitée dans ce livre, sans peur ni murmure, mais avec drôlerie et gravité, puisque pour Jean Dutourd la mort n’est que le commencement vers une autre destinée.
Olivier vient de rendre son dernier souffle à l’âge de soixante-cinq ans, en laissant derrière lui Marie-Françoise, sa femme depuis vingt ans et ses amis. Il va entreprendre une drôle de traversée à travers les limbes qu’il pense être le Purgatoire, aura une autre vision sur sa vie d’en bas, voit ce que deviennent ces proches, assiste à son propre enterrement…
Mais surtout, de son éternité, il va faire connaissance d’Hadamas, étrange personnage qu’il considère au début comme un compagnon de voyage errant comme lui, mais au fil du temps, il va se révéler bien plus que cela…
À sa sortie en 2004, c’est un roman qui m’avait beaucoup interpellée, car j’étais très étonnée de voir cet homme de lettres et, qui plus est, membre de l’Académie française, parler de la mort ainsi ! Car tout est si plausible dans ce roman que l’on se demande parfois si Jean Dutourd, sans le vouloir et sans le savoir, n'aurait pas soulevé un léger coin du voile qui nous sépare de l'au-delà…
Pour aller plus loin :
En 2004, dans le café Le Rostand, dans le 6ème arrondissement de Paris, Olivier BARROT interroge Jean DUTOURD sur son roman Journal intime d'un mort, citant, dès l'abord, les 2 premières lignes du roman puis, évoquant Faust.