Une des scènes extraite du film Nosso Lar de Wagner de Assis.
Les EMI dites négatives ou effrayantes ont été souvent mises de côté et presque ignorées. Voici le témoignage bouleversant d’un homme qui, lors d’un coma, s’est retrouvé dans un endroit des plus terrifiants qu’il qualifie être l’enfer...
En dépit de leur nature effrayante, certaines expériences peuvent agir comme un catalyseur, une prise de conscience, comme le démontre le témoignage ci-dessus, elles peuvent induire à la longue les mêmes effets bénéfiques que les expériences agréables, positives. Mais les témoignages se font rares, les personnes sont plus réticentes à partager une expérience traumatisante, même si elles n’ont rien à se reprocher, car, d’après Nancy Evans Bush qui a beaucoup travaillé sur le sujet :
« il n’y a absolument aucune preuve pour soutenir cette conception que seules les mauvaises personnes rapportent de telles expériences. C’est une question logique à poser, mais des personnes qui sont en réalité des modèles dans la société peuvent avoir des expériences effrayantes. Et des personnes que l’on pourrait considérer comme mauvaises peuvent avoir des expériences très agréables. »
En conclusion, comme l’a expliqué Penny Satori, lors du Colloque sur les EMI qui s’est déroulée à Marseille en 2013 :
« Il est donc bien plus difficile de faire des recherches sur ces expériences, car les gens ne souhaitent pas les exposer. Nous ne pouvons plus les ignorer, car elles sont là, elles surviennent, beaucoup de personnes en souffrent et n’ont personne vers qui se tourner. Il est donc important que nous les prenions en compte. De nouveau, il faut davantage de recherches sur ces expériences et nous devons concevoir des moyens de soutenir les personnes qui les ont vécues. Nous devons les guider vers les thérapies appropriées. Il est donc important de continuer à essayer de comprendre les EMI effrayantes, car les ignorer, c’est échouer à prendre en compte tous les aspects de la psyché humaine. » Penny Satori, infirmière en soins palliatifs, docteur en philosophie, Royaume-Uni.
Pour aller plus loin :
Même s'il n'y a pas d'image de présentation, la vidéo fonctionne ! Dans cet entretien, Sylvie Déthiollaz, docteure en biologie moléculaire et fondatrice du Centre Issnoe de Genève, décrit les trois types d'EMI négatives de Greyson et Bush, des plus rares aux plus fréquentes : l'enfer, le vide éternel et l'inversion de l'expérience prototype. (Pour info, il y a un décalage avec le son)
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