Christiane Singer, née à Marseille en 1943 et décédée le 4 avril 2007 à Vienne en Autriche, à 64 ans, était une écrivaine, essayiste et romancière française. Lectrice à l'université de Bâle, puis chargée de cours à l'université de Fribourg, Christiane Singer se consacrait depuis plusieurs années à ses activités littéraires. Épouse du Comte Georg von Thurn-Valsassina, architecte, elle vivait dans son château médiéval de Rastenberg, non loin de Vienne. Ses parents étaient originaires d'Europe Centrale. Elle a également suivi l’enseignement de Graf Karlfried Dürckheim (disciple de C.G.Jung). Ses romans comme ses essais sont autant de réflexions sensibles pour approcher cette connaissance de soi sans laquelle le monde nous reste opaque et incompréhensible.
Résumé du livre :
Il est difficile au milieu du brouhaha de notre civilisation qui a le vide et le silence en horreur d'entendre la petite phrase qui, à elle seule, peut faire basculer une vie : «Où cours-tu ?» Il y a des fuites qui sauvent la vie : devant un serpent, un tigre, un meurtrier. Il en est qui la coûtent : la fuite devant soi-même. Et la fuite de ce siècle devant lui-même est celle de chacun de nous. «Où cours-tu ?» Si au contraire nous faisions halte - ou volte-face -, alors se révélerait l'inattendu : ce que depuis toujours nous recherchons dehors veut naître en nous.
Le titre résume l'essence de ce livre, puisque Christiane Singer nous invite à nous échapper du brouhaha de notre civilisation afin de mieux nous retrouver. Nombreux sont ceux qui cherchent un sens à la vie et ce n'est pas en courant ainsi que l'on changera ou améliorera notre condition, on va juste finir par s'essouffler. Comme s'essouffle déjà notre civilisation, puisque le monde du dehors ne reflète que l'état du monde intérieur...
Tout sur terre nous interpelle, nous hèle, mais si finement que nous passons mille fois sans rien voir. Nous marchons sur des joyaux sans les remarquer. Les sens nous restituent le sens. Quand l'instant lâche sa sève, la vie est toujours au rendez-vous.
Chercher un sens à tout prix nous empêche de voir les choses essentielles qui peuvent surgir dans notre existence, mieux vaut ne rien chercher du tout, juste accueillir la vie puisque tout est déjà en nous.
La vie n'a pas de sens, ni sens interdit, ni sens obligatoire. Et si elle n'a pas de sens, c'est qu'elle va dans tous les sens et déborde de sens, inonde tout. Elle fait mal aussi longtemps qu'on veut lui imposer un sens, la tordre dans une direction ou dans une autre. Si elle n'a pas de sens, c'est qu'elle est le sens.
Pour aller plus loin :
Deux ans avant sa mort, Christiane Singer parle de comment retrouver la gratitude dans les moments les plus difficiles de notre vie. Comment chaque être peut faire la différence sur cette Terre, et pourquoi s'aimer soi-même dans tous ses opposés est la clé la plus importante et la plus difficile pour cheminer et manifester vers la paix ? De nombreux indices pour avancer vers la guérison au sens global et spirituel du terme.
Émission de 2005, par André Kolly et Daniel Wettstein, avec Evelyne Thevenaz
Je vous invite également à écouter cette petite et magnifique histoire d'un vieux rabbin de Vienne qui, sentant la mort s'approcher, se demande comment il pourrait faire pour aider l'humanité une dernière fois...
Un grand merci à Camille Ré pour cette belle et émouvante découverte !
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